Célestine

Huile sur toile, 2024
Encadrée en chêne
70 x 100 cm

« Et la mer(e) soudain divague de violences inemployées » - Anne Sylvestre

Je ne peux pas vous dire ce que cette peinture raconte, car je ne le sais pas. Ce que je sais, c’est que j’avais cette photo de Célestine, contenue dans le losange magenta de sa robe empire, ses chaussettes roses, et son attitude au seuil entre la pose, l’introspection abandonnée, la mélancolie, la rage et une sorte de calme pourtant. Je sais que j’ai cherché longtemps en peinture comment la tenir cette composition, que je n’y parvenais pas, que j’ai failli l’abandonner un paquet de fois et que soudain est venu ce sol, épais et auréolé de rouge, et qu’une fois qu’il fût là, elle a été là elle aussi, ancrée, et il m’a semblé qu’elle répondait alors quelque chose autant qu’elle le puisait peut-être, et tout ça était contenu là, dans un écrin vert, dans un losange magenta.

Un immense merci à Celestine de @jesuisfeministenancy de m’avoir autorisée à peindre cette photo , issue d’un laboratoire de recherche chorégraphique de re appropriation urbaine mené en avril 2023 avec Aurélie Gandit de la Cie Calicarpa !